dimanche 26 juin 2011

C’est la période de Noël!

Noël Le Graët est donc le nouveau président de la FFF. Elu sans contestation, il a battu Fernand Duchaussoy et Eric Thomas. On nous le présente comme l’homme du changement… Mais peut-on être l’homme du changement lorsque l’on a été président de la ligue professionnelle, puis vice-président chargé des questions économiques au sein de la FFF?
Peut-on être l’homme du changement lorsque l’on a conservé Raymond Domenech pour des calculs politiques? Peut-on être l’homme du changement lorsque l’on a été présent à Knysna? Peut-on être l’homme du changement lorsque la FFF fait face à une plainte de Sportfive en cours faisant suite à un contrat signé par le président guingampais ?

Ce qui est problématique, c’est que la candidature de Le Graët avait comme axe fort « l’argent ». Mais enfin, la FFF n’a jamais eu de problème pour obtenir de l’argent. C’est juste comme trop souvent dans le football qu’elle était extrêmement mal gérée. Deuxièmement, il se vante à juste titre d’avoir fait signer un très beau contrat pour la Fédération grâce au nouvel équipementier. Mais peut-on parler d’autre choses que de l’argent car ce qui a touché la FFF ces derniers temps, c’est davantage des affaires d’éthiques morales que financières.

La victoire de Noël Le Graët ressemble à une victoire par défaut tant son concurrent Fernand Duchaussoy a multiplié  les erreurs de communication. S’ajoute à cela les sanctions prises à la suite de l’affaire des quotas et surtout celle de la «barbouze» Boghossian,  dont la sévérité fut bien relative et ont révélé un certain laxisme au sein de la FFF.
Il fut aussi regrettable de la part de Duchaussoy de refuser un débat entre les candidats mais il est vrai que Le Graët aurait surement eu l’avantage pas tant par son programme, mais parce qu’il est un vrai animal politique contrairement aux deux autres.

Néanmoins, les prochaines élections arrivent très vite puisque dans dix huit mois, on vote à nouveau.
Malgré tout, on peut être optimiste sur l’application de règles démocratiques au sein de la FFF quand on la compare à l’UEFA, où le président sortant se représente seul et se fait élire par acclamations, ou encore à la FIFA dont on se demande qui n’est pas corrompu.

dimanche 19 juin 2011

PSG, fais-nous rêver !


L’arrivée  de l’investisseur qatari a provoqué beaucoup de réactions. Les premières rumeurs annonçaient entre autres Eto‘o, Berbatov… Ces fantasmes sont liés à l’identité du nouvel actionnaire majoritaire et surtout à son silence. Il fut d’ailleurs surprenant lors de l’annonce officielle par le club de leur venue qu’il soit absent.
Cependant l’arrivée de Gameiro, donne de meilleurs indices sur leur volonté d’acquisitions de joueurs. En effet, ce transfert d’une valeur minimum de 11 millions n’a pu se faire sans l’aval des qataris. Quelques commentaires s’imposent: le PSG version qatari va surement cette année s’offrir des très bons joueurs de ligue 1 mais point de stars internationales. Deuxièmement pour l’instant, les qataris ne vont pas faire de révolution dans l’organigramme du PSG puisque Leproux, Roche et Koumbouaré ne semblent pas menacés à court terme ce qui est une bonne chose tant l’instabilité est préjudiciable au club parisien.
Mais tout cela est remis en question avec l’arrivée quasi certaine de Léonardo en tant que Directeur Sportif. Sa venue est une bonne chose mais déjà l’entente avec Koumbouaré est mise en question. De la même façon Robin Leproux aux pouvoir amputés va-t-il arriver à cohabiter avec le nouvel homme fort de la capital ? De plus quel avenir pour Roche? Va-t-on avoir un recrutement plus « auriverde »?  Toutes ces interogations vont surement avoir des réponses dans les prochaines semaines.

L’arrivée de Gameiro est une bonne acquisition mais il faudra qu’il confirme sa très bonne saison. Le passage de Lorient, où il bénéficiait du système de jeu « Gourcuff », à Paris sera tout sauf une sinécure. Son arrivée est comparable à celle d’Erding, un joueur ayant brillé dans un club sans pression de Ligue 1, qui vient se confronter à la capitale. C’est pour cela qu’il faut raison garder. A noter une petite différence, Gameiro est international français ainsi que deuxième meilleur buteur du championnat. Néanmoins la question de la complémentarité avec Hoarau va se poser car c’est une des raisons de la mauvaise deuxième saison d’Erding (l’international turc avait fait une très bonne première saison à Paris lorsqu’Hoarau avait été blessé). En effet, sur le papier l’association Gameiro-Hoarau est tout aussi séduisante que  l’était celle d’Erding-Hoarau lors de l’arrivée de l’ancien sochalien.
La venue Douchez est comparable à celle de Gameiro. Un destin à celui de Revault n’est malheureusement pas à exclure. C’est pour cela que le PSG doit se munir d’une très bonne doublure afin de ne pas revivre la saison écoulée.
Le PSG pour progresser a besoin d’un banc solide ce qui lui a fait défaut cette saison. C’est pour cela que le club pour affirmer son statut doit garder Erding. En effet il a manqué au PSG cette saison une concurrence plus accru et donc un banc de qualité. Cette équipe a eu aussi la chance cette saison de n’avoir pratiquement jamais eu de blessé… C’est peut être la grande différence entre la saison 2009-2010 et celle passé.
On peut tout de même se réjouir du départ de Colony Capital dont la gestion du PSG  se située dans la droite lignée des dernières années de Canal Plus. Cet actionnaire a eu une vision floue du PSG, nommant des personnes qui ont fait du mal à ce club (Villeneuve, Moulin). Mais pouvait on attendre mieux d’un fond de pension américain?
L’histoire se répète puisque les qataris ont racheté le PSG, tout en rachetant aussi les droits à l’étranger de la Ligue 1. Dès lors, ils vont essayer de ramener du spectacle et du rêve à Paris afin de valoriser la Ligue 1 tout comme la chaine cryptée l’avait fait lors de son arrivée au club.

mercredi 8 juin 2011

Lyon, un petit chaton?

Cette saison  a été surement la dernière de Claude Puel qui n’a pas gagné de titre pendant son règne de trois ans dans la capitale des gones. Pour autant leur 3ème place constitue malgré tout une bonne performance
En effet, l’effectif lyonnais ne parait pas meilleur que celui de Marseille, ou Lille. De plus il est surtout moins bon que ceux des années précédentes. Tandis que l’OL a régressé ces dernières années en termes de qualité d’effectif, ses concurrents, ont progressé à tous les niveaux. Dès lors, la chute du club de Jean-Michel Aulas n’est pas du au hasard ni à son entraineur.
Si l’on détaille l’effectif, il est notable que seuls Lloris et Lisandro et à moindre titre Reveillère sont les seuls vrais joueurs de talents de l’Olympique Lyonnais. En défense, Cissokho n’était peut être qu’un effet de buzz, en tout cas il ne justifie en aucun cas l’engouement médiatique qui a marqué son arrivée. L’axe central fut une catastrophe puisque Diakhaté a confirmé qu’il n’avait pas le niveau, Lovren est encore un espoir tandis que Cris n’a malheureusement pas récupéré totalement de sa blessure. En milieu, Toulalan a été trop marqué par son mondial et Kallstrom est seulement un bon joueur de ligue 1. Gonalons est encore jeune, Pjanic sera peut être un éternel espoir, tandis que la saison de Gourcuff est un désastre. Désastre, d’un point de vue financier, et sur le plan sportif : sa carrière s’écrit maintenant en pointillé. Bastos a subi le contre coup du mondial et n’a jamais paru impliqué cette saison. Delgado disposerait de toute la capacité pour être un grand joueur si malheureusement il n’était pas freiné par les blessures. Gomis, malgré des bons matches n’est pas un avant centre de classe mondiale et Briand est un remplaçant dans une équipe comme Lyon. Sans parler de tous les jeunes espoirs du club à propos desquels il est difficile de porter un jugement ainsi qu’Ederson qui a été blessé toute la saison.
En conséquence, il ne fallait pas attendre davantage de cette équipe de Lyon.
S’agissant de Claude Puel, son problème réside dans l’absence de jeu développé par son équipe. Il est en cela le premier responsable. Car ce n’est pas un problème de ne pas bien jouer si l’équipe gagne quelque chose en fin de saison à l’image de Marseille. Mais lorsque l’on ne joue pas bien et en plus l’on ne gagne rien, il devient difficile d’échapper à la contestation.
Ce qui est difficilement compréhensible c’est l’acharnement avec lequel Claude Puel s’est accroché à son poste. En effet, entre un président qui le malmène publiquement, sa difficulté à produire un jeu cohérent pour son équipe et un public qui le rejette, cette année a du constituer pour lui une rude épreuve.  Espérons que ce comportement ne trouve pas une explication dans les indemnités qu’il pourra recevoir en cas de licenciement.
Pour le futur, Lyon devrait plutôt recruter un entraineur de calibre international. En effet, Lyon pourrait franchir un cap car de toute façon Jean-Michel Aulas aura des difficultés à trouver des liquidités pour les transferts. Est-ce si inconcevable de penser à Ancelotti? Je reste dubitatif sur l’arrivée de Rémi Garde même si, toute comparaison gardé, Guardiola avait été nommé selon une procédure analogue.

dimanche 5 juin 2011

Monaco, la chute du rocher

Il est arrivé à Monaco ce qui est arrivé à Nantes et à Lens. Pendant une dizaine d’années, ces clubs ont accumulé les mauvais choix dans tous les domaines et finissent par le payer.
Certains réclament à corps et à cris le retour de l’ancien président Jean-Louis Campora. Même si son règne fut couronné de succès,  on oublie un peu vite que cet homme a laissé un club exsangue financièrement.
Marc Keller porte une grande responsabilité en tant que directeur sportif et résume à lui tout seul les choix incohérents du club princier. En 2008, le directeur général est licencié avec une indemnité conséquente puis réembauché au même poste un an après. Tout cela n’est pas très sérieux et montre que la succession des présidents a désorienté la politique sportive.
Pour le futur, Laurent Banide va être conservé ce qui peut paraitre une bonne chose car ce club a besoin de la stabilité. Néanmoins espérons qu’il fera mieux jouer son équipe même s’il est toujours difficile de produire un jeu de qualité à un club menacé de relégation. 
Ensuite, il faudra repenser la politique de recrutement puisque la formation semble bien fonctionner comme en témoigne la victoire en Gambardella. En effet, pour jouer à l’AS Monaco, il faut un profil bien particulier pour ce club si singulier diamétralement opposé à Marseille par exemple. En effet, tout le monde ne peut réussir dans un environnement  sans pression et sans se laisser attirer par les distractions qu’offre le rocher. C’est pourquoi j’avais trouvé très étonnant le choix de recruter, entre autres, Pascal Feidouno qui ne pouvait correspondre au profil requis.

Aujourd'hui il y aurait peut être un nouvel investisseur mais le club n’a pas besoin d’une politique onéreuse de transferts. Jouer en Ligue 2 nécessite là aussi des joueurs bien spéciaux, et de nombreux  bons joueurs de Ligue 1 n’y trouveraient pas leur place. En effet, l’année prochaine, l’As Monaco a besoin  de réorganiser quelque chose de stable dans son équipe dirigeante avec un recrutement ciblé autour de qualques « grognards » de ligue 2 pour accompagner les jeunes du club. De plus, comme l’équipe sera très jeune, et pour ne pas leur mettre une pression inutile, le rocher ne doit pas viser forcément la remontée immédiate de façon à repartir sur des bases saines.
Concernant le retour des historiques cela parait une bonne chose quand on regarde à l’étranger mais en France, étonnamment, cela suscite des interrogations. Même si pour le PSG, le retour de Rai n’a pas été un franc succès, il est bon d’avoir des anciens joueurs qui « respire » le club et transmettre les valeurs. Il est d’ailleurs incompréhensible que Jean-Luc Ettori ait du quitter l’ASM. Cet épisode démontre encore une fois, l’incohérence de la politique sportive.
Par contre, on ne peut que se réjouir d’avoir une ligue 2 très intéressante l’année prochaine: entre Lens, Monaco, Reims, Nantes, les anciennes places fortes de ligue 1 vont donner de l'éclat à cette ligue 2.